« Un vent de cendres », deuxième opus de Sandrine Collette nous emmène dans les vignobles du Bordelais au moment des vendanges. Un huis-clos étouffant, anxiogène qui se développe lentement et qui enserre le lecteur peu à peu. Au début, un trio, un couple, un ami et puis un accident de voiture qui tue la belle, défigure et estropie les deux survivants. Des années plus tard, des vendangeurs arrivent. Parmi eux, un frère, une sœur qui ressemble à la belle défunte. À partir de là, les destins sont scellés. Par petites touches très pointillistes, Sandrine Collette nous mène à l’indicible, en jouant sur un ressort très fréquent, le choc, l’accident, celui qui dérègle notre âme et ses conséquences… de ci, de là, quelques pièges, quelques alliés qui n’en sont pas, mais de toute manière, tout est déjà écrit et les portes du château sont bien fermées. Un bon roman, bien mené et quelques rouges… qui tachent.
Sandrine Collette – Un vent de cendres – Denoël 2014