À la veille de la parution du dernier Parker, « Argent sale », et pour reprendre le fil de cette saga mouvementée, je me suis replongé dans « Demandez au Perroquet », l’avant-dernier de la série de Richard Stark dont je vous parlais, il y a quelque temps. Pour vous donnez envie de lire le prochain dès demain, je reviens brièvement sur celui-ci. Parker, est en cavale suite à un braquage, pourchassé par une meute de flics et de chiens. Après avoir péniblement gravi une colline, il se retrouve face à un type armé qui l’attendait. Ce dernier, personnage taiseux et solitaire veut profiter du savoir-faire de Parker pour cambrioler un hippodrome où il a quelque revanche à prendre… S’ensuit une galerie de portraits tous plus détonants les uns des autres, dans un bled paumé de l’État de New-York, des chasseurs va-t-en guerre, deux frangins paumés et violents, un garagiste misanthrope, un grand-père nostalgique… et un perroquet peu communicatif. D’ailleurs, pour en savoir plus, il va falloir lui tirer les vers du bec au perroquet !
Parker est toujours froid et distant, mais son personnage apparaît ici plus humain, comme si Stark en vieillissant lui communiquait quelque chaleur et remettait en cause son héros. En tout cas, Richard Stark s’amuse toujours autant dans ses derniers romans. À la fin de cet épisode, on ne sait si Parker va être coffrer par les forces de l’ordre ou non et il est vrai que la série aurait pu s’achever ainsi.
J’attends de lire l’ultime épisode pour voir si Monsieur Westlake, pressentant sa fin a tué son héros ou bien s’il lui a gardé une porte de sortie.
J’espère par ailleurs que Darwyn Cooke va continuer l’adaptation BD de l’ensemble de la série, car lire et relire l’œuvre de Donald Westlake est un plaisir permanent et le dessin offre une nouvelle perspective au personnage de Parker.
Richard Stark – Demandez au Perroquet – Rivages 2012