Arnaldur Indridason nous pose la question des préjugés sur les immigrés, à sa manière, au travers des interrogations d’Erlendur qui enquête sur le crime d’un enfant islandais dont la mère est thaïlandaise. Plutôt que de s’arrêter à un clivage entre racistes et personnes indifférentes, Indridason va plus loin en nous montrant que chacun d’entre nous exprime ses préjugés, voire ses préjugés sur les préjugés. Ceux-ci cristallise les différences entre nouveaux arrivants et société traditionnelle et montrent le chemin à parcourir avant que notre société occidentale accepte les richesses des autres sociétés sans perdre pour autant son identité. C’est un polar qui se déroule en plein hiver dans la banlieue de Reykjavik, cette « cité des fumées« , qui dépeint l’évolution rapide de la société islandaise sans s’appesantir sur l’image de la ville elle-même. Erlendur, toujours perturbé par sa propre histoire ancrée dans les âges profonds de l’Islande, court après l’évolution du monde dans lequel il vit.
Arnaldur Indridason – Hiver arctique – Métaillié 2009
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