Le chantre de Bergen revient avec « L’écriture sur le mur » et « Comme dans un miroir« , j’ai nommé Varg Veum, où plutôt Gunnar Staalesen. Les éditions Gaïa ont repris la traduction des enquêtes du loup de Bergen, en publiant successivement deux de ses aventures datant de 1995 et 2002. Avec « L’écriture sur le mur », nous sommes donc dans le Bergen des années 90, qui a peu changé depuis 1977 et la « naissance » du personnage du célèbre détective privé, ancien travailleur social, toujours aussi ancré dans la société. Comme toujours avec Varg Veum, l’histoire est glauque, entre ville désenchantée et prostitution de mineures, sur fond de vengeance personnelle sur la personne du loup. Gunnar Staalesen ne nous donnera jamais envie de visiter Bergen, mais je soupçonne là une volonté de préserver sa muse. En tout cas, il a retrouvé le sourire et l’humour à ses dépens et à ceux des autres « Elle avait la démarche un peu cagneuse et molle d’une adolescente qui avait séché toutes les heures de sports des cinq dernières années. Un allocataire du minimum vieillesse n’aurait pas eu de mal à la rattraper, même en ayant le vent de face ». Le vent, la pluie, la neige sont toujours aussi présent, le froid humide continue de nous transpercer les os, mais Varg Veum veille car « le sommeil, c’est le prélude à la mort ».
Je vais tenter de poursuivre ses aventures avec « Comme dans un miroir » et pour les inconditionnels de Gunnar Staalesen, il reste à ce jour encore six de ses enquêtes non éditées en France, publiées entre 1996 et 2012 en Norvège.
Gunnar Staalesen – « L’écriture sur le mur » – Gaïa 2011
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