Fantastique Ian Rankin ! Depuis la mise au rencard de son inspecteur Rebus, Ian Rankin donnait l’impression de s’amuser avec ses histoires comme « Portes ouvertes« . Avec « Les guetteurs », le grand Rankin est de retour. Un livre époustouflant, aussi marquant pour moi que l’a été « La tristesse du samouraï » de Victor Del Arbol. « Les guetteurs » démarre gentiment par une enquête des Plaintes (l’IGS écossaise) dans le royaume du Fife, montrant les rouages de la machine policière, des magouilles de certains, jusque là, un polar classique. Puis, au fil de l’intrigue, entre les atermoiements de Fox, l’enquêteur en chef, qui oscille entre histoire familiale (gérer la vieillesse de son père et la jalousie de sa sœur), histoire sentimentale, les pressions professionnelles et les demandes particulières, surgit l’histoire récente du pays. L’Écosse revendiquant fièrement son passé et son indépendance, d’abord par des actes violents pendant le thatchérisme, puis maintenant avec la création de son parlement et demain avec le référendum. Cette histoire devient prégnante, elle emplit les pages et Rankin distille toute sa connaissance, du Fife, de la politique, de l’Histoire… Je ne dévoile pas qui sont les « Guetteurs », mais sachez que jusqu’au bout, le lecteur est tenu en haleine, bien qu’il sache rapidement que, comme partout, le pouvoir corrompt l’homme très rapidement. Près de 500 pages de plaisir, pas un instant de répit et pas l’envie de faire une pause dans sa lecture.
Ian Rankin – « Les guetteurs » – Le Masque 2013
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