Les éditions du Masque nous ont livré l’an dernier « Portes Ouvertes » de Ian Rankin. Cet opus (doors open) date de 2008 et fait partie des romans sans l’inspecteur John Rebus. Ian Rankin s’amuse tout au long de ce livre, d’abord en jouant sur le terme « portes ouvertes » qui décrit ici les journées pendant lesquelles certains monuments et réserves d’État sont ouverts au public… et aux cambrioleurs, mais qui décrit aussi l’ambiance générale de ce roman. On perçoit dans « Portes ouvertes » une très grande liberté de ton, de scénario, de lâcher-prise mais sans laisser-aller. Trois notables férus d’art se lancent dans la cambriole avec l’aide d’un jeune artiste décadent, d’un malfrat plutôt établi… Évidemment, le braquage conçu par ces brillants gentlemen ne sera pas aussi parfait que souhaité, chacun étant le manipulateur de l’autre. Ian Rankin s’amuse avec sa ville, cette « bourgade qui se hausse du col », ses bourgeois qui font de même, et nous balade de quartiers résidentiels en quartiers de la vieille cité, entre appartements grand standing et billards miteux, entre morgue et amateurisme, toujours avec efficacité et talent. Toutes les pistes sont ouvertes dans ce roman, dont le scénario habile pourrait avoir été écrit par Elmore Leonard tant toutes les loufoqueries semblent permises. Le livre commence et se conclut sur une porte qui s’ouvre… reste à savoir quelle bande son écoutait Ian Rankin lors de l’écriture de cet ouvrage amusant, Eminem, Sugababes, John Paul Young, Richie Spice, Roger Hogson, Los Charlison, Joh Ritter qui ont tous chanté des « Portes ouvertes » ou plus simplement les Doors ? Je penche pour les Fourteenhours, mais seul Ian Rankin saura répondre à cette facétieuse interrogation.
Ian Rankin – Portes ouvertes – Le Masque 2011
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