●●●○○ 220 V

Ceci n’est pas un polar urbain, ni un polar dont l’environnement impacte fortement l’intrigue. « 220 Volts » est un polar électrique qui envoie une sacré patate à tout individu qui en tourne les pages. Mieux qu’une douche froide de bon matin, plus radical qu’une eau-de-vie, une bonne décharge. Pour revenir à ce qui tient lieu de fil rouge de ce blog, le lien entre l’intrigue et l’environnement dans lequel l’auteur plonge son ouvrage, l’histoire contée par Joseph Incardona s’inscrit bien dans un contexte géographique particulier, une ferme perdue en moyenne montagne. Peu importe le lieu exact, l’important est dans l’isolement et dans le cochon. « 220 Volts » ne se raconte pas, mais (…)

Publié dans France, Roman | Marqué avec , , , | Laisser un commentaire

●●●○○ Douce France… Bleu-Blanc-Rouge – 2ème essai électro

« Bleu Blanc Rouge » de Lilian Bathelot décline en trois nouvelles une image acide de notre pays.
« Bleu » montre en quelques pages l’errance des sans-papiers et la peur des centres de rétention, la survie par la prostitution et le terminus pour les bateaux pourris qui remémore l’histoire de l’Edoil. « Bleu » montre aussi l’amitié entre les générations, la poésie du photographe, l’espoir toujours porté par la mer et nous décrit le charme du cimetière de Sète.
« Blanc » est une parenthèse ensoleillée, l’histoire d’un braquage (farfelu ?) (…)

Publié dans France, Nouvelles | Marqué avec , , , , | Laisser un commentaire

Pause littéraire #1 – Jim Harrison, Grand Maître

Au-delà du noir, il existe aussi de grands auteurs, une pause prétexte à signaler quelques moments magnifiques de synthèse issu du dernier Jim Harrison « The great leader (a faux mystery) », enquête d’un policier à la retraite qui devise essentiellement du temps qui passe et de la recherche du temps perdu. À lire pour les fans de l’immense conteur du Michigan, véritable « Grand Maître » de la littérature.
« Question miracle, l’alcool enfonçait largement le saint suaire de Turin, même si la foule des poivrots rassemblés dans la pièce ne semblait pas particulièrement gaie. »
« Il avait remarqué que (…) les femmes avaient un sens de la réalité stupéfiant et étonnamment varié, mais qui ne collait jamais avec le sien. »

Publié dans Etats-Unis, Humeur du jour | Laisser un commentaire

●●●○○ L’écriture sur le mur, la tête dedans…

Le chantre de Bergen revient avec « L’écriture sur le mur » et « Comme dans un miroir« , j’ai nommé Varg Veum, où plutôt Gunnar Staalesen. Les éditions Gaïa ont repris la traduction des enquêtes du loup de Bergen, en publiant successivement deux de ses aventures datant de 1995 et 2002. Avec « L’écriture sur le mur », nous sommes donc dans le Bergen des années 90, qui a peu changé depuis 1977 et la « naissance » du personnage du célèbre détective privé, ancien travailleur social, toujours aussi ancré dans la société. Comme toujours avec Varg Veum, l’histoire est glauque, entre ville désenchantée et prostitution de mineures, sur fond de vengeance personnelle sur la personne du loup. Gunnar Staalesen ne nous donnera jamais envie de visiter Bergen (…)

Publié dans Norvège, Roman | Marqué avec , , , | Un commentaire

●●●○○ London, Shanghai, Lyon

Romain Slocombe, dans le dernier volet de sa trilogie « L’océan de la stérilité » (« Lolita Complex », « Sexy New-york », « Shanghai Connexion »), nous entraîne une fois de plus sur la piste de l’Histoire des années noires, de Londres à Lyon en passant par Shanghai. Dans « Shanghai connexion », nous retrouvons Gilbert Woodbrooke en 2003 qui se remet difficilement de ses aventures new-yorkaises, toujours poursuivi par ses usuriers, toujours malchanceux mais toujours entouré de très jolies filles et vivote à Londres. L’état de sa demi-sœur victime d’un attentat dans le « london tube » plonge notre « héros » dans un long cauchemar. S’ensuivent des histoires croisées, la fuite éperdue (…)

Publié dans France, Roman | Marqué avec , , , | Laisser un commentaire

●●●●● La tristesse du Samouraï

« La tristesse du Samouraï », premier livre traduit de Victor del Árbol est une réussite de polar, qui se déguste et se digère avec lenteur. Ce roman combine la noirceur de l’Histoire de l’Espagne depuis l’avènement du franquisme, la géographie de Barcelone et ses environs, la complexité des sentiments, des dérives humaines et leurs conséquences psychologiques… on ressort de la lecture de La tristesse du samouraï enrichi mais peu gai. Car l’univers de Victor del Árbol est noir même si l’on perçoit qu’il croit encore un peu à l’humanité. Cette humanité, dont il a fait part lors des rencontres et débats des derniers quais du Polar, traverse l’intrigue entière, avec ses doutes, ses erreurs, ses horreurs, ses inhumanités et malgré tout un soupçon d’amour… filial (…)

Publié dans Espagne, Roman | Marqué avec , , , , | Un commentaire

●●●●○ Ce qu’il faut expier

Olle Lönnaeus nous emmène à Tomelilla, petite ville de Scanie, en Suède où il vit… enfin jusqu’à ce que les autres habitants ne le prennent en grippe tant le portrait qu’il nous fait de sa ville est peu flatteur. « Ce qu’il faut expier » raconte la quête d’identité de Konrad Jonnson, « bâtard de polack » adopté par une famille de Tomelilla, la quête de vérité sur le meurtre de ses deux parents adoptifs, et interroge sur le devenir de la société de Scanie, partagée entre idéalisme malsain des années noires et quête de modernité. Autrement dit, un premier roman riche, percutant et pesant, mais profondément renseigné. Outre le fait que Olle Lönnaeus soit natif de Tomelilla, il est aussi journaliste et a enquêté (…)

Publié dans Roman, Suède | Marqué avec , , , , | Laisser un commentaire