Cela n’arrive pas souvent, mais lire un bouquin où malgré une intrigue pouvant être intéressante, le nombre d’approximations est tel qu’on passe son temps à relire pour tenter de comprendre les différents ingrédients de « Riches à en mourir »… comme une recette foirée, comme si ni l’auteur, ni l’éditeur n’avait pris le temps de relire le livre. Dommage, car l’intrigue paraît performante et l’idée est séduisante : un terroriste impose aux riches de choisir entre se séparer d’une part de leurs revenus au profit d’œuvres humanitaires ou de mourir dans un (in)certain délai. Personnellement, après avoir relu les mêmes passages pour déterminer si le héros, âgé a priori d’une cinquantaine d’années en 2013 pouvait avoir été étudiant en 1964 (???), à moins qu’il n’ait effectivement soixante-dix ans ce qui entraîne alors que sa mère d’au moins nonante balais, tient une forme époustouflante puisqu’elle pilote encore son avion… et autres incohérences techniques.
À moins d’être peu tatillon ou fan de « retour vers le futur 1,2,3,4…12 », je n’ai qu’un conseil, d’autres livres méritent vraiment le détour, des chefs d’œuvres passent au travers de la médiatisation et des campagnes marketing, venez fouiner, vous trouverez des perles pleines de talent et de cohérence !
Frédéric Andréi – Riches à en mourir – Albin Michel 2014