Ouvrons les yeux !
Il paraît selon Nicomaque de Gérase que 2025 est une année parfaite, en terme de carré et de somme de cubes consécutifs. Pourtant l’horizon semble peuplé de nuages noirs, au vu du populisme ambiant.
Il est vrai que la peur engendrant le repli sur soi entraîne des pratiques abêtissantes comme de se défouler sur les réseaux asociaux, en remplissant le vide de son existence par de dithyrambiques propos souvent haineux bien relayés par les fâcheux factieux.
Notre monde en 2025 est peuplé d’individus bêlant en groupe, équipés d’œillères permettant d’ajuster l’étroitesse de nos cerveaux à ce qu’il nous faut regarder : la faible lueur de nos téléphones « intelligents » nous mirant les avis nous convenant. Comme un étrange besoin de camisole médiatique.
Pour éviter de tournoyer indéfiniment autour de chacune de nos idées fixes, il est plus qu’urgent d’essayer d’écarter nos visières occultantes et de découvrir que des mondes merveilleux existent en littérature, fut-elle noir et mal pensante. À défaut de pouvoir lire, il nous reste à redécouvrir le plaisir de marcher et d’ainsi avancer tranquillement vers des êtres et des ailleurs.
Sortir de chez soi, de son entre-soi, parcourir le monde et ouvrir un livre devraient suffire à constater l’aberration de nos sociétés et nous permettre de nous réjouir qu’il existe toujours de bien belles choses à voir et partager.
En ce début d’années, je vous souhaite donc de vagabonder en gardant les yeux curieux et l’esprit ouvert et en cas de giboulées ou de peur irraisonnée de l’inconnu, de vous jeter dans la première librairie croisée !
En 2025, la librairie Un Petit Noir poursuit son chemin, son itin-errance, entre quelques conseils en littérature noire et polardesque et quelques événements. Ainsi, Un Petit Noir participera aux prochains Quais du polar avec une demi-douzaine d’autrices et auteurs sur son stand à l’Hôtel de ville. La liste des livres en stocks est consultable sur le site de la librairie et toute commande est encore possible avec certaines réserves.
Pour finir ce billet, quelques conseils de lecture, comme toujours totalement subjectifs : Un seul œil de Michèle Pedinielli et La loi des collines de Chris Offut.